Gosselies face à la fermeture d’une usine : une onde de choc pour toute la région

23 Juil 2025 | Économie locale

5/5 - (1 vote)

Un séisme économique difficile à absorber

La fermeture d’une grande usine à Gosselies n’est pas une simple affaire de chiffres et de comptes d’exploitation. C’est un véritable séisme économique qui frappe de plein fouet la ville et ses environs. D’un jour à l’autre, ce sont des milliers de familles qui voient leur avenir s’assombrir, alors que la ville perd l’un de ses moteurs économiques majeurs. Les emplois directs disparaissent — souvent plus de 2,000 postes — entrainant dans leur sillage une vague de pertes indirectes parmi les sous-traitants, les entreprises de services et le commerce local.

Un tissu social mis à rude épreuve

Derrière la brutalité des licenciements se cache un drame humain difficile à quantifier. À Gosselies, la fermeture d’une usine se traduit par des situations d’angoisse, d’incompréhension et de colère. Le sentiment d’abandon, la peur du lendemain et la nécessité de se réinventer dans une région déjà éprouvée marquent les esprits. Les associations, les structures d’aide et les collectivités tentent d’amortir le choc, mais la montée de la précarité et de la demande sociale devient inévitable.

Impact sur la vie locale et l’attractivité

Le cœur de la ville bat au rythme de ses industries. Leur disparition progressive affecte la vitalité des quartiers : les commerces de proximité voient leur chiffre d’affaires chuter, les vitrines se ferment, les rues semblent perdre de leur animation. L’image de Gosselies, jadis pôle industriel attractif, se brouille ; la population active envisage parfois de quitter la région pour trouver de nouvelles opportunités, accentuant le risque d’exode et de déprise démographique.

Lire aussi :  Design intérieur unique : apaisant sans jamais être fade

Conséquences durables sur le territoire

Un tel événement impacte également les finances de la ville. Avec moins d’entreprises et moins de salariés, les recettes fiscales diminuent, compliquant les investissements publics dans les écoles, les infrastructures, et les services essentiels. Dans ce cycle de déclin, la capacité à attirer de nouveaux projets industriels s’érode, créant un cercle vicieux difficile à enrayer.

L’exemple marquant de Caterpillar

L’histoire récente de Gosselies porte encore la marque de la fermeture du site Caterpillar : 2,000 emplois directs envolés, jusqu’à 6,000 postes menacés chez les partenaires et sous-traitants locaux, une “apocalypse sociale” pour les syndicats et les habitants. À la suite de ce choc, la ville a dû repenser non seulement son écosystème économique, mais aussi sa capacité à offrir de l’espoir et de l’avenir à ses citoyens.

Vers une résilience collective ?

Malgré ces épreuves, Gosselies cherche à rebondir : initiatives de reconversion des anciens sites industriels, nouveaux projets innovants comme le BioPark, et implication forte des acteurs locaux témoignent d’une volonté de ne pas céder à la fatalité. Mais le chemin sera long. Derrière chaque fermeture d’usine, c’est tout un territoire qui est mis à l’épreuve et qui doit puiser dans ses ressources pour se réinventer.

0 commentaires

Articles Connexes